Les cabanes en pierres sèches sont essentiellement implantées dans des paysages où les pierres sont importantes et où elles peuvent être débitées en plaquettes ou en lauzes.

Les pierres ramassées au sol, permettent aux paysans de bâtir des cabanes selon un savoir-faire ancestral, en principe sans recours à un liant. On utilise parfois un peu de terre ou de mortier pour un meilleur assemblage ou plus d’étanchéité.
Le principe de construction est d’empiler des pierres de différentes natures, ramassées au sol. Ces pierres doivent être bien choisies car les joints doivent être les plus fins possibles. Ainsi, les infiltrations d’eau seront limitées et l’ensemble bien résistant aux intempéries.
Les murs peuvent atteindre 0,80 à 1m d’épaisseur.

L’usage des cabanes en pierres sèches dans la vallée de la Vézère

Elles servaient essentiellement à stocker du matériel, à s’abriter des intempéries, voire à y dormir. Leur essor au XIXème siècle est souvent lié à la culture viticole, très répandue en Dordogne jusqu’au passage du Grand Phylloxera (maladie de la vigne) qui ravagea la vallée de la Vézère à partir de 1880. Pour mesurer l’ampleur du fléau, en 1835 la commune de Montignac-Lascaux produisait 20 000 hectolitres par an, 50 ans plus tard l’activité avait quasi totalement cessé.

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Les célèbres romans d’Eugène Leroy en font un sujet central, notamment dans Le moulin du Frau et Le curé de Coly

Servant aussi aux travaux des champs, parfois éloignés des habitations, ces cabanes en pierres sèches étaient donc des lieux importants, tant pour organiser la vie des champs que comme refuges. Avec le déclin de la paysannerie et l’essor de la révolution industrielle, leur usage déclina naturellement. C’est parfois grâce à des associations ou des passionnés que certaines ont survécu et se donnent à voir aujourd’hui.

Cabanes du Breuil

 Les cabanes peuvent servir d’abris pour les agriculteurs en cas d’intempéries, de rangement pour les outils agricoles ou de lieu de stockage provisoire des récoltes, de bergerie, d’abris d’hiver. Il est très difficile de dater ces cabanes, cependant la majorité d’entre elles ont été construites entre le XVIIIème et le XIXème siècles. Ces cabanes sont attachantes car elles nous renvoient à la vie simple et laborieuse des paysans d’autrefois.

Cabanes en pierres sèches des Eyzies

La cabane en pierre sèche de Pechmémie

La cabane en pierre sèches de Pechmémie (Les Eyzies) est un élément protégé depuis 1991 (cad. 539C 194). Présente sur un domaine privé, elle ne peut se dévoiler au grand public.

Cabane en pierre sèche de Sireuil

La cabane en pierres sèches de Sireuil aux Eyzies est aussi répertoriée et classée depuis 1991 (cad. 539C 835). Originale, ni ronde ni carrée, cette cabane de 13 mètres de long est rectangulaire. Autre originalité, la cabane de Sireuil possède une grande ouverture qui fut en partie murée ultérieurement.

Cabanes jumelées en pierre sèche à Valojoulx 

Répertoriées à l’inventaire du patrimoine, les cabanes jumelles en pierres sèches de Valojoulx sont aussi appelées «les cabanes gauloises». On les dit «gauloises», elles ne le sont pas ! On les dit «jumelles», elles ne le sont vraisemblablement pas non plus car construites à des époques différentes. Mais elles sont bien là et font partie des plus belles cabanes en pierres sèches en Périgord Noir.

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